Abbé Nino Franza, église de Montfaucon, le 18 septembre 2011 Lectures bibliques : Isaïe 55, 6-9; Philippiens 1, 20-27; Matthieu 20, 1-16 – Année A |
Le refrain du psaume que nous avons entendu, tiré du psaume du jour et la première lecture, nous invitent à méditer sur la proximité de Dieu : « Proche est le Seigneur de ceux qui l’invoquent ». Invoquer Dieu, appeler Dieu, chercher Dieu avec des mots ou dans le silence de son cœur, voilà ce qui est important si nous voulons vivre avec Dieu.
C’est là notre vocation, nous sommes faits pour vivre avec Dieu. C’est dans cette belle disposition intérieure que nous pouvons être prêts à répondre à son appel, quand il nous appellera à le suivre.
Dans la parabole de l’Evangile de ce jour, Jésus nous révèle le projet de son Père. Il nous laisse entendre que le Père appelle des ouvriers pour qu’ils se mettent au travail, à son service. Il les appelle à travailler sa vigne.
Jésus nous révèle que son Père veut donner un salaire, une pièce d’argent, à tous ceux qui se mettront à son service. Peut importe le nombre d’heures passées au travail. Il veut donner le même salaire à tous ceux qui répondent positivement à son appel.
Ce salaire, cette pièce d’argent, c’est la vie éternelle, qu’il veut donner à ceux qui rejoignent son projet, qui veulent accomplir sa volonté, qui veulent travailler à sa vigne. Ce cadeau c’est l’Eucharistie, cette toute petite hostie grande comme une pièce, certes, mais qui est le même salaire pour tous ceux qui l’accueillent avec foi. Ce cadeau, c’est son Fils bien aimé, Jésus le Christ, notre Seigneur. Le Père place tout son amour en son Fils. En nous offrant son Fils, le Père nous donne la vie éternelle. Jésus ne dit-il pas dans l’Evangile selon Saint Jean: « Je suis la Vie » et dans ce même Evangile, ne dit-il pas : « Je suis le Pain de Vie ». En accueillant le Fils unique et en lui, tout l’amour que le Père place dans son Fils, nous accueillons véritablement la plénitude de la vie éternelle. Nous n’avons pas à espérer d’autres récompenses, nous qui nous mettons au service du Père en travaillant sa vigne qui est l’Eglise, cette Eglise qui est au service des hommes et des femmes de notre temps. D’ailleurs cet amour du Père que nous portons en nous par son Fils, ne porte t’il pas ce nom : l’Esprit Saint… C’est dans l’Esprit Saint que nous pouvons nous aimer les uns les autres, sans nous lasser, en fuyant le mal. Nous avons beaucoup de travail, certes, mais notre récompense est là, proche de nous. Proche est le Seigneur de ceux qui l’invoquent.