Messe de l’Assomption

Mgr Patrick Hoogmartens, évêque du diocèse, à la cathédrale St-Quentin, Hasselt, Belgique, le 15 août 2010
Lectures bibliques :Apocalypse 11, 19a, 12, 6-10; Corinthiens 15, 20-26; Luc 1, 39-56 – Année C

 

Chers frères et sœurs
Chers amis
Beaucoup d’églises et de sanctuaires dans le monde entier, sont dédiés à Marie. Et en Europe même – disons entre Notre Dame de Paris,
Sainte Marie Majeure de Rome et le sanctuaire de Czestochowa, – d’innombrables paroisses tirent leur nom de Marie. On y célèbre la fête du 15 août en communion avec l’Eglise universelle.
La fête de l’Assomption connaît une longue histoire.
Depuis les premiers siècles des fidèles ont cru avec piété que Marie a partagé la Pâque de son Fils et qu’elle a été élevée au ciel corps et âme.
Qu’est-ce que cette fête signifie aujourd’hui ? Est-ce que c’est seulement une relique d’un passé lointain ou est-ce qu’elle nous apporte également
un message qu’on n’entend pas ailleurs ?
Tous les sept ans, depuis des siècles, on essaie d’exprimer qui est Marie dans la ville d’Hasselt, où notre diocèse a son siège. Marie est appelée la ‘Virga Jesse’ dans notre ville, ce qui réfère à un texte d’Isaïe disant qu’un jour ‘un rameau’ – ‘Virga’ en Latin – sortira du ‘tronc biblique de Jessé’ et fleurira.
Dans une procession ayant pour thème « le temps nous est donné », deux mille volontaires de cette ville demandent à plusieurs millions
de visiteurs et de téléspectateurs de prendre le temps de réfléchir au mystère de Marie.
Des choeurs et des ‘rappeurs’, des poètes et des chanteurs, évoquent – pour ceux qui regardent avec les yeux de la foi – comment Marie a fait basculer le monde. Le oui de Marie a permis que Dieu devienne chair et qu’ainsi le cercle du mal et de l’impuissance humaine soient rompus.
C’est de cette manière que Marie est devenue « l’étoile qui nous a été donnée ». Elle nous montre son Fils qui est en même temps Fils de Dieu.
Les lectures bibliques de la fête de l’Assomption de Marie nous le révèlent de façon encore plus claire. Grâce à la femme enceinte le dragon – le mal – est détrôné. Son Fils sera nommé ‘Roi’, ou Christ, ‘Oint’, et Sa mère s’associera à Sa gloire céleste.
Tous les ennemis sont mis sous Ses pieds, et le dernier ennemi, c’est la mort.
Marie dit « oui » au mystère qui lui arrive selon la volonté de Dieu : le mystère de l’Incarnation du Fils Éternel. Marie est la servante de ce mystère : ‘qu’il me soit fait selon ta parole’ répond-elle à l’Archange.
Et Marie chante son Magnificat en grande joie.
Au cours de cette procession à Hasselt, le Magnificat de Marie, le chant de joie, comme nous l’avons entendu dans l’Évangile aujourd’hui. Il inverse le monde. `Le petit devient grand le dernier devient le premier, l’ancien devient le nouveau. Oui, tout est nouveau’ : Voilà le refrain qu’on entend durant toute la procession.
Celui ou celle qui – comme Marie – emprunte le chemin de la foi, au-delà des obstacles, emprunte un chemin de joie. Oui, car alors, tout est nouveau.
Car Dieu est charitable de génération en génération pour ceux qui croient. Car Dieu élèvera celui qui est faible et Il offrira l’abondance aux pauvres.
Nous sommes invités à emprunter ce chemin durant toute notre vie. Ainsi, le Magnificat de Marie sera également notre prière de remerciement.
Et la béatitude de Marie, admise au ciel, nous pourrons la partager. Car, nous aussi, serons invités à vivre dans les cieux. Nous aussi, notre place est auprès du Père, dans les cieux. C’est pourquoi, avec Marie, `l’étoile qui nous a été donnée’, nous pouvons aussi chanter, au jour de sa fête,
`Mon cœur chante pour le Seigneur : Magnificat’.
Amen.

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