Messe de la Sainte Trinité

Conte présenté par les élèves de l’abbaye de Wurmsbach, le 18 mai 2008
Lectures bibliques : 1 Corinthiens 13, 1-3; Matthieu 22, 35-40

 

Conte : Le Prince et la fleur

Les élèves de Wurmsbach ont joué ce conte illustrant les 2 lectures bibliques

Il était une fois, dans la Province de Thing Zda, dans la Chine antique, un prince qui allait être couronné empereur. Mais le prince n’avait pas encore d’épouse et, selon la loi, il devait d’abord se marier avant de pouvoir être empereur.
Prince : „Que dois-je faire ? Comment puis-je trouver une femme à qui je peux aveuglément faire confiance, qui ne s’intéressera pas qu’à la richesse. Une femme, pour qui, ni la beauté, ni l’or, ni les bijoux ou les habits ne sont importants.
Une femme qui sait aimer vraiment, pas seulement moi, mais aussi mes serviteurs et mes servantes et tout le peuple, qu’elle sache aussi pardonner.
Avez-vous un bon conseil à me donner ?“
Conseiller : „Invite toutes les femmes de la région et donne-leur un défi à relever ! Tu pourras ainsi mieux déterminer celle qui te correspond. »
Prince : „C’est un bon conseil, je vais le suivre.“
Musique
Mère : „Ma chère fille, tu le sais, je travaille depuis longtemps au palais de l’empereur. Je viens d’apprendre une nouvelle qui va te causer de la peine.
Le prince a invité toutes les jeunes femmes, riches et belles, à une audience afin de trouver une fiancée. Tu ne pourras pas y être et pourtant je sais combien tu aimes le prince.“
Fille : „Je sais, je sais, ma chère maman, mais j’ai tout de même l’intention de m’y présenter, à cette audience.“
Mère : „ Ma fille, mais que vas-tu faire là-bas? Il n’y aura que les plus nobles, les plus belles et les plus riches dames du Royaume. Sors de ta tête ces pensées insensées!“
Fille : „Bien sûr que je suis consciente que le choix ne se portera jamais sur moi…mais au moins je pourrai être à quelques pas de celui que j’aime. Juste cela me rend heureuse, même si je sais très bien que mon destin est autre.“
Le soir où les jeunes femmes sont invitées au palais, elles sont toutes maquillées et richement habillées, l’une plus fière que l’autre. Il y en a pourtant une vêtue simplement.
Prince : „Je vous souhaite la bienvenue à ce concours qui désignera celle qui deviendra l’impératrice. Je donne à chacune de vous quelques graines…Celle qui parmi vous me rapportera dans 6 mois la plus belle des fleurs, deviendra la future impératrice de Chine. Bonne chance !“
Musique
Fille : „ mais…rien ne pousse ! aucun germe !“
Alors elle va voir des horticulteurs, des paysans et des jardiniers. Chacun lui donne des méthodes différentes pour faire pousser les plantes…mais…
Fille : „ Maman, rien ne pousse ! mon grand amour et la joie que je ressens en moi n’ont aucun effet sur les graines…et ça fait bientôt 6 mois !“
Mère : „Alors n’y va pas, ça n’a aucun sens d’ailleurs que tu y ailles !“
Fille : „ Oui, je n’ai rien à montrer, je sais… Je me suis pourtant donné beaucoup de peine, c’est pour cela que j’irai quand même au palais à la date prévue“.
Elle sait que c’est la dernière occasion pour voir le prince et lui faire sentir son amour.
Le jour prévu, arrive une jeune femme à l’audience avec un pot sans fleur. Pourtant toutes les autres ont des résultats impressionnants à montrer. Chaque fleur plus belle que l’autre !
Prince : „ Je suis maintenant en mesure de vous annoncer le résultat : Voici la femme que j’ai choisi et qui sera ma future épouse.“
Le prince s’avance vers celle qui n’a aucune fleur dans son pot.
Les autres concurrentes : « Pourquoi as-tu choisi cette femme ! Elle n’a rien du tout, pas même une toute petite plante….vide, il est tout vide son pot. Elle n’a rien à montrer ! Ce n’est pas juste… notre devoir n’était-il pas de t’apporter la plus belle des fleurs ? Qu’est-ce que cela veut dire ? Elle ne s’est donné aucune peine ! »

Prince : „ Je vais volontiers vous expliquer. Elle est la seule qui a fait pousser une fleur qui la rend digne de devenir impératrice. C’est elle la fleur de l’honnêteté, du courage, de la sincérité. Elle aime véritablement. Toutes les graines que je vous ai distribuées n’étaient pas fertiles…il était impossible qu’elles donnent des fleurs.“
Epilogue : Même si j’ai cultivé la plus belle fleur du monde, une fleur qui me rendrait célèbre, sans amour, tous mes efforts ne servent à rien.

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