Messe du 3e dimanche de Pâques

Abbé Hugo Gehring, à l’église St-Ulrich, Winterthur, le 22 avril 2012
Lectures bibliques : Actes 3, 13-19; 1 Jean 2, 1-5; Luc 24, 35-48 – Année A

 

Chers premiers communiants, chères familles, frères et sœurs
présents ici à l’église ou à la maison devant votre téléviseur,

Je me souviens très bien de la visite du Saint-Nicolas, le 6 décembre. Je pense que je devais encore être au jardin d’enfants. Le Saint-Nicolas m’a fait des reproches sévères : «J’ai entendu dire que tu n’aimais pas beaucoup ranger ta chambre. Alors on va juste aller voir maintenant à quoi elle ressemble en ce moment.»
Je me suis senti très mal, car je savais dans quel désordre se trouvait ma chambre.
Mais, par je ne sais quel miracle, quand je suis entré dans la pièce avec le Saint-Nicolas, tout était parfaitement en ordre.

Un moment j’ai cru à l’intervention des anges. Un peu plus tard, j’ai remarqué que ma maman était la responsable de ce «miracle».
Est-ce que la maison de Jésus était bien rangée? En tout cas, il a invité les deux disciples qui lui ont demandé où il habitait, à le suivre sans aucune honte en leur disant: «Venez et voyez!». Mais nous ne savons pas ce qu’ils ont vu…
La maison était-elle en ordre ou pas? Comment était-elle meublée? Etait-ce une maison spacieuse ou étroite? Nous savons seulement que ce jour-là, ils sont restés auprès de lui.
Malgré tout, je vais vous dire, à mon avis, à quoi ressemblait l’intérieur de la maison de Jésus. Chez lui, il y avait certainement des coussins. Mais les coussins de Jésus sont spéciaux: ce sont des coussins de confiance.

En effet, Jésus possède un moyen contre la peur: la confiance, que Dieu est là, qu’il sait ce dont nous avons besoin, qu’il nous protège.
Au milieu de la tempête sur le lac, Jésus a pu dormir tranquillement sur un coussin.
Un jour, dans une colonie de vacances, quand j’ai voulu prier le Notre Père avec des enfants en utilisant des gestes, nous avons adopté le geste suivant pour dire:«Notre Père» (Gehring montre le geste: la tête entre les mains enlacées). Ils l’avaient, cette attitude intérieure de confiance, ceux qui ont rencontré Jésus… Et ils sont devenus plus forts ainsi. Cet encouragement à la confiance envers Jésus, nous l’avons cultivé jusqu’à aujourd’hui.
Mais il y avait encore une autre chose dans la maison de Jésus, j’en suis certain: une table, bien sûr pour s’asseoir et manger ensemble.

Mais chez Jésus la table a aussi une qualité merveilleuse: c’est la table de l’amour. A cette table, on ne reçoit pas seulement un repas et on ne fait pas seulement des discussions passionnantes, mais on a aussi le sentiment d’être accueilli, d’être le bienvenu, d’être aimé.
Un jour, dans un groupe biblique d’adultes handicapés mentaux, on a lu le texte de l’Apocalypse: «Voici, je me tiens à la porte et je frappe. Si quelqu’un entend ma voix et ouvre la porte, j’entrerai chez lui, je souperai avec lui, et lui avec moi».
Un des membres de ce groupe a dessiné le menu qu’il voulait partager avec Jésus. L’animateur du groupe a voulu approfondir le thème et lui a demandé: «Que penses-tu que Jésus t’aurait dit?». La personne handicapée n’a pas su que répondre, mais a fait ces gestes avec ses bras (Montrer le geste: les bras ouverts).

Voilà ce qu’on vit quand on va dans la maison où habite Jésus.
C’est pourquoi c’est tellement beau d’être invité aujourd’hui pour la première fois à la table de Jésus. Ainsi vous pouvez apprendre à connaître: la confiance et l’amour (les deux gestes sont répétés).C’est pourquoi nous aimons aussi participer avec vous à la construction de la maison de Jésus maintenant.
Vous êtes des pierres vivantes de cette maison, dans laquelle Jésus habite avec nous, aujourd’hui encore. C’est cela l’Eglise: pas seulement un édifice de pierres, mais une communauté autour de la table de Jésus. Un lieu où chacun de nous apprend la confiance et expérimente l’amour vécu.

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