Messe du 24e dimanche du temps ordinaire

 

Abbé Nino Franza, église de Montfaucon, le 11 septembre 2011
Lectures bibliques : Sirac, 27, 30 – 28,7; Romains 14, 7-9; Matthieu 18, 21-35 – Année A

Le pardon des péchés est une merveilleuse invention de Dieu. Dans l’Evangile selon saint Jean, l’Evangéliste nous révèle que Dieu est amour et que pour vivre selon le projet de Dieu, les baptisés, comme toutes les personnes de bonnes volontés, sont invités à devenir comme Dieu, être à son image, aimer comme lui nous aime. Cet amour de Dieu pour nous se fait précisément pardon, miséricorde, pour ce qui dans nos vies offense Dieu. Les offenses que nous faisons à Dieu, peuvent réellement être  pardonnées par Dieu. Ce pardon c’est son amour miséricordieux envers nous.

Dans l’Evangile de ce jour et par cette parabole, Jésus nous invite à lui demander son pardon pour nos fautes celles qui l’ont offensé. C’est notre devoir de lui demander son pardon. Quant à Dieu, il écoute cette demande et il nous exauce en nous offrant sa miséricorde. Il nous réconcilie avec lui et dans cette réconciliation, nous retrouvons la vie, le bonheur perdu, sa présence.

Mais, plus encore, Dieu veut aussi que nous pardonnions les offenses que notre prochain nous inflige, volontairement ou involontairement. Oui, Dieu veut que nous pardonnions de tout notre cœur à notre prochain, le mal qu’il nous a fait.

C’est en famille, que nous avons le plus besoin de vivre selon cet idéal que Dieu nous propose. C’est en famille que les offenses deviennent invivables. Hélas, c’est en famille que le pardon des offenses rencontre le moins de succès.
Mais, nous devons nous rappeler que pardonner les péchés est une merveilleuse invention de Dieu, notre qualité de vie dépend souvent de cette attitude  fondamentale.
Pardonner de tout notre cœur le mal qui nous a été fait est libérateur. Notre cœur, qui jusque-là, était encore encombré par tant de rancunes et intoxiqué par tant de revanches à prendre, peut enfin goûter la paix.

Parfois, l’offense est tellement grande qu’il semble que pardonner soit impossible. Hélas, c’est souvent le cas…

Mais, dans ce cas, essayons de nous rappeler que dans notre vie, nous avons aussi péché et que Dieu peut retenir nos péchés, si nous ne pardonnons pas à notre tour. Cela  peut aussi être un stimulant pour essayer de pardonner, quelque peu, les péchés de notre prochain. Peu à peu, petit à petit, peut-être qu’un jour nous arriverons à pardonner de tout notre cœur l’offense qui nous a été infligée.

On peut aussi essayer d’apprendre à pardonner, en faisant des actes de volonté ajustés. Par exemple : « Je veux pardonner tout le mal que cette personne m’a fait. Je veux que ma volonté de pardonner soit plus forte que le mal que cette personne m’a infligé. »
Ces actes de volonté obtiennent de puissants résultats, car nous sommes aidés, par Dieu lui-même, dans cette démarche. Sa grâce, demandée par la prière, vient nous rejoindre pour nous fortifier dans notre propos.

Chers frères et sœurs, nous sommes faibles et fragiles, en fait nous sommes pécheurs. Comptons sur Celui qui peut nous relever, Celui qui est venu pour nous sauver. Le Christ, notre Seigneur. Amen.

 

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