Messe du 17ème dimanche ordinaire

 

Abbé Robert Zuber, à l’église d’Ayer, VS, le 29 juillet 2001

Lectures bibliques : Genèse 18, 20-32; Colossiens 2, 12-14; Luc 11, 1-13

« Ché rétrova », se retrouver. Pour arriver à ce jour des retrouvailles, il a fallu l’audace de quatre sociétés de fifres et tambours de s’unir pour une même fête et pour que tout soit beau ils ont du collaborer dans un climat de confiance et d’amitié.

Audace, climat favorable, deux mots important pour votre préparation, deux mots essentiels pour vivre une véritable vie de prière.

Que se soit Abraham ou l’ami de l’évangile, ils ont osé, ils ont eu l’audace de demander, d’insister pour que Dieu ou l’ami réponde à leur besoin.

Lorsque nous avons besoin d’aide, de soutien, d’un conseil, nous n’allons pas vers n’importe qui, nous allons vers celui ou celle qui a notre confiance et dont nous savons qu’il osera nous dire le fond de sa pensée en vérité, qu’il pourra dire non sans nous blesser.

Au niveau humain ces relations sont rares nous le savons bien, mais elle est possible avec le Seigneur dans une relation que nous appelons la prière.

Pour cela nous devons faire preuve d’audace, c’est-à-dire de croire que le Seigneur nous écoute, qu’il est proche de ce que nous vivons, de nos joies, de nos peines, nous devons avoir l’audace de l’interpeller, de récher jusqu’à ce que notre cœur se trouve en paix.

Et à force de communiquer avec lui nous vivrons dans un climat de confiance, d’intimité.
Ce climat, cette audace est possible puisque Jésus nous a appris à appeler Dieu, notre Père. Un Père dont nous reconnaissons la gloire, la grandeur, la beauté ; un Père attentif à nos besoins, à nos désirs ; un Père qui ne peut rien nous refuser si nous prenons le temps de nous arrêter avec lui, de lui exprimer nos sentiments, les pensées de notre cœur ; un Père qui guette notre regard, car nos montagnes si proches nous fond lever les yeux vers les sommets comme un clin d’œil, une action de grâce.

Et qu’est-ce que ce Père veut nous donner en priorité, comme quelque chose de vital, l’Esprit Saint. C’est lui qui va nous inspirer, nous montrer le chemin, nous illuminer, nous permettre de trouver l’attitude juste.
C’est l’Esprit Saint qui nous donne la joie, qui nous encourage, qui nous donne les moyens de nous relever.
C’est toujours lui qui nous aide à porter le poids de notre quotidien et à travers sa présence agissante il nous révèle l’amour débordant de notre Père.

Avec lui tout devient possible même l’impossible à nous d’avoir l’audace de croire et de demander sans cesse.
Pour mieux comprendre cette réalité, je vous raconte cette petite histoire d’un homme qui marchait dans le désert et qui vit au loin une petite fille courbée sous le fardeau qu’elle portait. Notre homme prit de compassion couru vers elle en lui disant « je vais t’aider à porter ton fardeau » elle répondit « ce n’est pas un fardeau c’est mon petit frère. »
Voilà l’action de l’amour, tout devient léger, possible pour celui qui aime et pour celui qui s’enracine dans la source de l’amour qui est le Christ.

Nous sommes faits pour aimer et être aimer.

Que sainte Anne nous aide à vivre dans une confiance filiale et une foi audacieuse.

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