Messe du dimanche de la Passion et des Rameaux

 

Abbé Michel Massy, à l’église de Muraz-sur-Sierre, VS, le 1er avril 2007
Lectures bibliques : Isaïe 50, 4-7; Philippiens 2, 6-11; Luc 22, 14-71; 23, 1-16; 18-56 – Année C

Chers Frères et Sœurs de Muraz,
Chers Frères et Sœurs auditeurs et auditrices d’Espace 2,

Plus Jésus avance vers sa mort et vers sa Résurrection,
plus Il nous révèle sa profonde humanité.

A la suite de Jésus, plus nous devenons humains,
plus nous devenons fils et filles de Dieu.

Dans l’Evangile de Saint Luc, le Crucifié nous donne trois paroles,
trois clés pour grandir dans la dignité,
trois clés pour susciter, re-susciter la dignité des personnes que nous rencontrons.

La première parole :
Père, pardonne-leur, car ils ne savent pas ce qu’ils font.
Jésus implore le pardon du Père pour ceux qui Le méprisent, Le torturent, Le condamnent à mort. Par cette démarche, Jésus veut redonner la dignité à tous les hommes, même à ses ennemis.
Nous sommes tous créés à l’image de Dieu. Le péché défigure. Le pardon transfigure.
Durant ce Carême, nous nous sommes engagés pour que tout travail respecte la dignité humaine. Il nous faut continuer et faire un pas de plus : Unis au Christ, demandons pardon au Père pour ceux qui imposent des conditions de travail inhumaines.
« Le profit à n’importe quel prix. Le profit à tout prix. » C’est le but de leur vie…  Vraiment, ils ne savent pas ce qu’ils font.
Pour la Journée Mondiale de la Jeunesse, notre Pape Benoît XVI encourage les jeunes à oser l’amour. Osons l’amour jusqu’au pardon.

Deuxième parole, deuxième clé pour grandir en humanité :
Aujourd’hui, avec moi, tu seras en Paradis.
Chez ce malfaiteur, le Christ découvre une étincelle de vérité. Le bon larron reconnaît son péché et affirme l’innocence du Christ.
Pour Jésus, le passé du briguant est dépassé, Il l’accueille dans l’Aujourd’hui de Dieu.
Comme le Christ, regardons chaque personne avec des yeux lumière, et le printemps éclatera pour tous.

Troisième parole pour vraiment devenir ce que nous sommes :
Père, je remets ma vie entre tes mains.
Se remettre tout entier, avec confiance, dans les mains de Dieu, c’est le sommet de la dignité humaine. Oui, dans toutes les situations, reposons-nous en Dieu. Que nous soyons dans l’épreuve, malade, handicapé, au chômage, surmené ou déprimé, remettons notre vie dans les mains de Dieu pour qu’Il puisse nous re-créer à son image.
Si tout va bien pour nous et pour nos proches, déposons avec gratitude ce bonheur dans les mains de Dieu pour que notre joie puisse rayonner.

Avec le Père Jacques Leclerc, nous pouvons dire :
– Père, j’ai tenté d’être un homme, et je suis ton enfant.

 

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *