Messe du 4e dimanche du temps ordinaire

 

Abbé Gabriel Dubosson, à l’église de Grimentz (VS), le 29 janvier 2006
Lectures bibliques : Deutéronome 18, 15-20; 1 Corinthiens 7, 32-35; Marc 1, 21-28 – Année B

Jésus, une Parole qui libère.

Le diable, le démon, le mauvais, le menteur : autant de termes qu’on utilise pour définir l’esprit du mal qui vient perturber la vie des hommes et la qualité des relations entre eux.

L’image de cet homme tourmenté est l’expression spectaculaire des dégâts provoqués par le démon.

Je n’ai jamais vu pareil phénomène étrange.

Par contre je vois l’œuvre de l’Esprit du Mal en moi et chez mes frères humains. Cela s’appelle le péché qui implique la responsabilité personnelle.

Lorsque j’étais enfant, on avait tendance à voir le péché partout.
On n’osait guère communier sans s’être confessé.

Aujourd’hui, on a tellement peur du péché qu’on en parle plus guère.
On ne se confesse plus beaucoup, même si dans nos célébrations nous nous reconnaissons pécheurs. On a tellement peur de reconnaître le mal que lorsque quelqu’un a commis un délit grave et qu’il est conduit devant la justice, on s’empresse de recourir à un psychologue en espérant qu’il puisse prouver une responsabilité diminuée.

Un jour j’ai lu un livre d’un auteur anglais dont j’ai oublié le nom qui s’intitulait : « La tactique du diable. »
Il racontait les mésaventures d’un diable que son chef avait envoyé sur terre pour pervertir les hommes. Mais il va de déboires en échecs. Il finit par se décourager. Alors son patron lui : « Tu fais tout faux, si tu veux les pervertir, commence d’abord par les faire sortir de la réalité de leur vie, fais-les rêver leur vie, alors ils seront à ta merci ! » Cela est très vrai.

Jésus fait l’inverse. Il nous demande d’assumer notre vie.
Il ne nous dit pas qu’elle sera facile. Non, le chemin sera rude, tortueux, difficile. Et sa Parole est vraie, car il a prit le même chemin que nous, sans se dérober. Au contraire, il nous ouvre le chemin, nous guide, nous soutient pour nous amener à l’épanouissement de notre vie.

C’est comme cela qu’il impressionne ses auditeurs. Il a une Parole sûre, une Parole d’autorité. Moi qui suis prêtre, lorsque je me confesse auprès d’un confrère et qu’il me dit au terme de notre dialogue : « Au nom de Dieu, Père, Fils et Esprit Saint, je te pardonne tous tes péchés. » je me sens libéré, je peux repartir serein et heureux dans la vie.

Cette Parole de Jésus n’est pas une parole qui écrase ou humilie mais une Parole libératrice, une Parole qui agit.

Jésus accueille, écoute, guérit, pardonne, réconforte et sauve.

Lorsque vous faites une course en montagne, le guide ne vous dit pas que c’est une petite ballade que l’on fait les mains dans les poches. Il nous avertit que sera plus ou moins difficile, que la marche sera rude, mais il est là pour nous encourager et nous aider à atteindre le bonheur du sommet.

Jésus est pour nous ce guide merveilleux qui nous conduit aussi sur les chemins parfois simples et limpides, parfois rudes, tortueux ou douloureux de nos vies.

 

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