Messe du 21ème dimanche ordinaire

 

Abbé Bernard Allaz, à la chapelle Notre-Dame de Tours, Cousset, FR, le 22 août 2010
Lectures bibliques : Isaïe 66, 18-21; Hébreux 12, 5-7. 11-13; Luc 13, 22-30 – Année C

 

Personne n’est exclu du Royaume de Dieu

Cette parole est merveilleuse ! Elle remplit nos cœurs d’espérance.
Car le Dieu en qui nous avons mis notre confiance est vraiment AMOUR. A la question : « Seigneur, n’y aura-t-il que peu de gens à être sauvés ? ». Jésus répond en deux volets.

D’abord il parle de la « porte étroite » : il nous invite à pratiquer le bien et à éviter mal ; c’est là la clé du salut. Tous nous l’avons  constaté sur les chemins des vacances qu’il fait bon passer celles-ci dans une région paisible où chacun respecte l’autre, où l’on est dans la confiance. Ceux qui vivent bien ont à cœur de construire de la beauté, source de vie et de bonheur. Ils aiment l’harmonie et les fleurs qui leur apportent la sérénité et le bonheur. Chacun qui découvre de telles régions, chez nous ou à l’étranger, en garde un souvenir merveilleux et lumineux.

Aimons enrichir notre vie de ces souvenirs de paysages, mais aussi de visages, de sourires ou de regards qui embellissent notre vie. Lors de mon dernier voyage au Pérou, dans un groupe parallèle au nôtre, il y avait une femme aux yeux noirs remplis de tristesse. Elle était accompagnée de son mari et de sa fille dont son époux prenait bien soin de lui commenter les monuments et les mille et un lieux que nous visitions. J’espérai voir un sourire sur ce visage. Et voilà qu’un matin, au petit déjeuner, elle regardait avec admiration son mari. Celui-ci  levant son regard lui offre un sourire plein de tendresse. Elle répondit avec un visage de lumière et posant sa main sur la main de son époux et lui sur la sienne, ils se dire leur amour. Leur fille se fit discrète. Les parents partirent main dans la main. Ce moment me donna plein de bonheur. La vie n’est-elle pas faite d’admiration et de tendresse. Il suffit de peu pour combler de confiance un être proche que l’on peut si facilement laisser de côté ou même oublier. Par Dieu, mieux encore par Jésus le Ressuscité nous sommes vraiment aimés. Tant d’œuvres d’art, illustrant l’Evangile, nous rappellent que sa vie est don alors n’ayons pas peur. Aimons de tout notre cœur et le bonheur partout fleurira. En ce pays pauvre nous avons tant reçu par la beauté des couleurs et le sourire des enfants et la joie de tous.

Dans la vie, il y a des moments de joie et aussi des moments tragiques. Au programme nous avions : visite de la ville perdue de Yungay. Le 31 mai 1970, un dimanche, fête de la Visitation, à 15h01, un tremblement de terre, échelle 7,75 sur l’échelle de Richter frappe la région. A 15h13 la ville est ensevelie par plus de 20’000 mètres cubes de glaces et de rocher. Seulement 300 enfants qui étaient au cirque et quelques habitants qui se sont réfugiés dans les hauteurs du cimetière ont été sauvés. La ville est devenue un cimetière. Elle est recouverte de milliers de fleurs, des roses en majorité. Près de la cathédrale 3 mots : PAIX, ESPERANCE ET HARMONIE. Un peu plus loin le jardinier, l’un des rescapés, nous a raconté l’événement. Il nous parlait des victimes comme des vivants, pour lui certitude que la mort n’a pas le dernier mot mais que tous nous nous retrouverons auprès de Dieu. Elle est belle cette espérance !

Ensuite, Jésus nous montrent dans l’Evangile que le salut n’est pas réservé seulement à ses compatriotes : on viendra des quatre coins du monde pour entrer dans le Royaume. Et on viendra en foules considérables.

Il est étonnant de constater, en découvrant les diverses grandes civilisations du monde,  que toutes ont rejoint le même désir du bonheur éternel.  En Chine, en Inde, en Perse, au Moyen-Orient, en Occident ou en Amérique du Sud se sont élevés presque aux mêmes époques des lieux de prière, d’offrande et de sacrifices. Lorsque la paix régnait, alors le pays se développait, apportant à chacun la joie de vivre et d’espérer. Des liturgies merveilleuses étaient alors élaborées exprimant la volonté de Dieu et permettant à chacun de dire à Dieu sa reconnaissance et de lui confier sa prière. Mais le complément indispensable de la vie religieuse reste partout un pouvoir politique stable et au service du bien commun, une administration respectueuse de chacun et attentive au bonheur de tous. Alors l’homme au cœur en paix se met naturellement à chercher les solutions les meilleures pour que tous aient le nécessaire pour vivre et élever une famille.

Nous le savons que trop, le poison le plus grand pour toutes civilisations comme d’ailleurs pour nos familles et nos communautés c’est vouloir le pouvoir pour lui-même. Toutes les divisions, comme les dominations, détruisent l’harmonie et contribuent aux malheurs. En ce sens, imitons Jésus qui nous a apporté par sa vie un vrai message d’AMOUR. Ce ne fut pas des mots mais une réalité pleine d’espérance. A l’appel de la Syro-Phénicienne que les Apôtres voulaient faire taire, il l’a écoutée, il a guéri sa fille et a proclamé qu’il n’avait jamais vu une telle foi en Israël ! Il a aussi offert le salut à la Samaritaine, sans lui faire aucun reproche. Ayons un cœur ouvert et fraternel et les merveilles de l’amitié se réaliseront chez nous et partout.

Enfin cette semaine, c’est la rentrée scolaire, une année nouvelle qui fait que tous nous allons nous soumettre à des exigences qui sont libératrices ou pesantes suivant notre attitude intérieure. Pour plusieurs grands-parents c’est l’occasion d’entourer leurs petits-enfants en prenant le relais de la famille. N’oublions pas que le temps consacré à suivre et entourer un enfant, comme un adolescent, n’est jamais du temps perdu.
Merci d’être attentif à chacun d’eux, comme aussi aux malades et à tous ceux qui ont besoin de présence, d’écoute et de soutien.
Dans le monde actuel, la solitude est quotidienne pour beaucoup plus qu’on ne le pense.
Ouvrons nos cœurs à la prière et confions à Notre-Dame de Tours, à celle de Lourdes, de Fatima ou des Marches, nos proches pour qu’ils gardent espérance et confiance. Jésus est vraiment notre Sauveur. Il a choisi chacun d’entre nous pour être son messager et pour veiller avec tendresse sur chacun. Alors en avant : apportons à tous attention, vie et bonheur. Amen. Alléluia !

 

 

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