Messe des Rameaux

 

Abbé Dariusz Kapinski, le 20 mars 2005, à la chapelle de Notre-Dame des Marches, Broc (FR)

Lectures bibliques : Isaïe 50, 4-7; Philippiens 2, 6-11; Matthieu 26, 14 – 27; 66 – Année A

Passion du Christ – source de notre victoire

Le Carême, que nous avons commencé le Mercredi des Cendres, atteint son sommet la semaine « sainte » qui s’ouvre avec cette Eucharistie du Dimanche des Rameaux. Nous revivrons ces jours prochains les événements les plus sacrés de notre salut : la passion, la mort et la résurrection du Christ.

Déjà aujourd’hui, à travers la lecture de la Passion, la Croix du Christ se présente à nous comme le symbole éloquent de l’amour de Dieu pour l’humanité. Nous venons d’entendre l’invocation du Rédempteur en train de mourir : « Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ? » Très souvent, nous ressentons comme nôtre ce cri de souffrance, lors des diverses situations pénibles de l’existence, qui peuvent causer un abattement intérieur, engendrer des inquiétudes et des incertitudes. Dans les moments de solitude et d’égarement, fréquents dans la vie de l’homme, peut se présenter dans l’âme du croyant l’exclamation suivante : le Seigneur m’a abandonné !

Cependant, la passion du Christ et sa glorification sur la Croix offrent une clef de lecture différente de ces événements. Sur le Golgotha, au sommet du sacrifice de son Fils unique, le Père ne l’abandonne pas, mais au contraire porte à son terme le dessein de salut pour toute l’humanité. Dans sa passion, sa mort et sa résurrection, il nous est révélé que le dernier mot de l’existence humaine n’est pas la mort, mais la victoire de Dieu sur la mort. L’amour divin, manifesté en plénitude dans le mystère pascal, vainc la mort et le péché, qui en est la cause.

Par les mystères de la semaine sainte, nous entrons au cœur du plan salvifique de Dieu. L’Eglise désire rappeler à tous que le Christ est mort pour chaque homme et pour chaque femme, car le don du salut est universel. L’Eglise montre le visage d’un Dieu crucifié, qui ne suscite pas la peur, mais qui communique seulement amour et miséricorde. Il n’est pas possible de rester indifférent face au sacrifice du Christ!

Arrêtons-nous pour contempler la passion du Seigneur. Que par cette contemplation naissent en nous des sentiments de profonde gratitude. En montant spirituellement avec Jésus au Calvaire, nous parviendrons à faire l’expérience de la lumière et de la joie qui émanent de sa résurrection.

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