Messe de l’Epiphanie

 


Abbé Jacques Le Moual, à l’église de Charmey, FR, le 7 janvier 2007
Lectures bibliques : Isaïe 60, 1-6; Ephésiens 3, 2-6; Mt 2, 1-12 – Année C

Une nouvelle étoile est-elle apparue dans le ciel en ces jours où Jésus est né ? Comment peut-on en vérifier l’existence ? L’identifier ?
Qui étaient ces hommes qui ont suivi cette étoile ? Des rois ? Saint Matthieu, lui, parle de mages ?
Combien étaient-ils ces soi-disant savants ? Trois ou plus comme nous disent des documents anciens ?
Balthasar, Melchior et Gaspar ? Ce ne serait nous dit-on qu’au 12ème siècle que ces trois noms leur aurait été attribués de façon définitive. De quelle race étaient-ils ? Noire, asiatique et blanche selon une tradition non biblique mais vénérable…

Essayons ensemble ce matin de relire le récit de l’Epiphanie non avec un regard de scientifique ou d’historien – l’essentiel n’est pas là – mais à travers le message que l’évangéliste saint Matthieu veut nous transmettre.

Saint Matthieu nous parle de mages, d’étoile, de présents : de l’or, de l’encens et de la myrrhe et du retour au pays par un autre chemin.

Les Mages :
Ces hommes nous apparaissent comme acharnés de Dieu. Des chercheurs qui se laissent remettre en question. Ils représentent toutes les nations. C’est donc que le récit de l’Epiphanie veut nous rappeler qu’il est important que l’humanité entière reconnaisse un jour son sauveur.

L’Etoile :
A ces mages, ces savants, Dieu se révèle par un signe adapté à leur culture, une étoile… Cette étoile est là dans le ciel comme un appel à se mettre en route, à aller plus loin que ce qu’ils savent déjà par leurs observations du firmament. Ce signe, l’étoile, est pour les mages don de Dieu.

Pour Noël, nous avons mis de la lumière partout. C’est au cœur de la nuit que nous voyons la lumière des étoiles. Dieu en faisant homme son fils vient apporter la lumière de la vérité, vérité tellement impérieuse qu’elle nous pousse à l’action, nous oblige parfois à des changements de comportement.

L’Or, l’Encens et la Myrrhe :
Les mages avaient offert à Jésus de l’or de l’encens et de la myrrhe :
L’or pour signaler qu’il est le roi du ciel et de la terre; l’encens fait voir qu’il mérite tous nos hommages; et la myrrhe annonce qu’il donnera un jour sa vie jusque dans la mort.

Et enfin, le retour au pays par un autre chemin :
« Oui, après avoir été avertis en songe de ne pas retourner chez Hérode, les mages regagnèrent leur pays par un autre chemin. » Par un autre chemin : l’Epiphanie est la fête qui appelle donc à la conversion du cœur, à un changement de vie.

Ainsi donc, de cette visite des mages à l’enfant Dieu essayons en conclusion de dégager quelques leçons particulièrement précieuses.

Imitons les mages dans leur recherche du Christ Sauveur : Dans la démarche des mages, il y a comme tracé l’itinéraire de notre foi. Sortir de chez soi pour aller à lui, quitter ses habitudes, ou du moins se remettre en question. Marche tantôt éclairée et joyeuse, tantôt obscure et pénible, voilà ce que devrait être notre recherche du Christ, pour aboutir à une rencontre personnelle avec lui, fondement d’une Vraie Foi.

Sentons nous responsables de la propagation de la lumière évangélique ? Non seulement vis-à-vis des peuples qui n’ont jamais entendu parler du Christ, mais aussi de tant d’hommes et de femmes tout proches de nous. Ayons le souci de les acheminer vers le Christ !

La fête de l’Epiphanie sera ainsi pour chacun de nous ouverture aux autres et partage. C’est ce que suggèrent les présents des mages et plus prosaïquement, il est vrai, la galette des rois qu’on mange en convivialité.

Alors, lumineuse fête de l’Epiphanie !
Amen !

 

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