Célébration oecuménique de la SCHUBERTIADE 2000

 

 

Abbé Jean-Robert Allaz, curé de la paroisse du Sacré-Coeur à Ouchy, Lausanne

Une bonne nouvelle !
Mes frères, mes sœurs et mes amis,

Il y en a plus d’une dans l’histoire du Salut, dans l’ancien comme dans le nouveau Testament ! Il suffit, comme Jésus, de savoir ouvrir le bon livre, à la bonne page, et de se laisser porter par l’Esprit, pour la découvrir, cette bonne nouvelle ! Comme on déchiffre une partition.

Au fait, chacun de nous aime les bonnes nouvelles, celles annoncées par des amis, dans la vie de famille, au rythme des naissances et des noces, ou celles que la vie religieuse de nos communautés nous fait revivre, d’une nuit de Noël à un matin de Pâques. D’ailleurs, la musique a de tous temps rythmé les jours de fête, accompagné les pages plus sombres de la vie et, surtout, jalonné les chemins de l’espérance.

Les enfants le savent bien : il y a 2000 ans, les anges ont chanté à Bethléem « Je vous annonce une bonne nouvelle : un Sauveur vous est né ».

Le jeune roi David dansait devant l’Arche d’Alliance et Jésus a chanté les psaumes et les hymnes de la religion juive. Le Cantique des Cantiques invite à la joie. A la Sainte Cène, on a prié et chanté l’action de grâce ! Dans ses épîtres, saint Paul invite toujours ses communautés à l’action de grâce ! Quant à l’Apocalypse, le chœur des élus reste le point de mire privilégié : un jour, nous en ferons partie.

Aujourd’hui, c’est à nous de décrypter la Bonne Nouvelle et de la partager, « envoyés porter cette bonne nouvelle » à la suite de Jésus. D’autant plus que, depuis 2000 ans, cette nouvelle d’un Dieu d’amour, d’une alliance renouvelée, annonce « une année de bienfaits accordée par le Seigneur ».

Ce matin, nous partageons les uns et les autres cette mission : certains par le chant et la musique, d’autres par la prière, d’autres encore par les deux, mais tous dans la joie d’être ensemble. Sans oublier l’invitation aux multiples engagements concrets.

Comme dans la polyphonie, chacun apporte sa voix – celle de sa vie – sa tessiture – celle de ses qualités – et se fond avec les voix des autres. L’Evangile est l’école et la rencontre du prochain. Et l’harmonie sera belle parce que chacun aura apporté sa pierre à la construction, des églises de notre quartier peut-être, mais surtout celle de nos cœurs !

Là où deux ou trois sont rassemblés en mon nom, je suis au milieu d’eux. Aucun doute sur cette présence du Christ sur le quai ce matin, puisque Schubert nous a donné ce rendez-vous, auquel nous avons accouru en nombre.

Cette Bonne Nouvelle, n’est-ce pas aussi l’Espérance que nous pouvons donner à notre monde, parfois un peu triste et découragé ? Dans l’Evangile, le Christ nous dit : Lève-toi, va, avance, marche, ne crains pas… Je suis là ! Au bord du lac, rappelons-nous la tempête apaisée. Nous aurons à cœur de propager ces paroles, et même si nos moyens sont modestes, rappelons-nous encore qu’il suffit d’avoir un peu de foi, à l’image du grain de sénevé, la plus petite graine, qui donnera le plus grand arbre. Allez un jour en Terre Sainte, au pays de Jésus, et vous le constaterez !

« Une année de bienfaits… » Lorsque tout est beau, c’est court, une année ! Lorsque la vie ajoute des bémols aux enthousiasmes, alors ça se complique, comme les signes sur la portée. Le Seigneur écrit droit avec des lignes courbes, voilà ce qui nous rend plus difficiles les mois et les jours, et freine notre rythme.

Frère Roger Schutz de Taizé a écrit, il y a quelques dizaines d’années, un petit opuscule s’intitulant « Vivre l’aujourd’hui de Dieu ». Le vivre d’aujourd’hui à Ouchy, n’est-il pas merveilleux ? Et de fêter 2000 ans de cette Bonne Nouvelle ? Et du christianisme ? Il y a de quoi jubiler et chanter !

L’Esprit du Seigneur est sur nous : soyons de joyeux témoins ! Amen !
ALLELUIA !

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