Célébration nocturne pour la Rencontre de Taizé, en différé de Milan

 

Frère Aloïs, prieur de Taizé, durant la Rencontre de Milan, le 31 décembre 2005

 

La méditation de frère Alois

L’hospitalité que nous avons reçue ces jours dans les familles, les communautés, les paroisses, est un signe clair de l’Évangile. Cette hospitalité ranime notre confiance en Dieu. De retour chez nous, tous nous voudrions chercher comment vivre une même ouverture aux autres dans notre vie quotidienne. Jour après jour, la prière va être un appui. Et même si nous n’arrivons pas toujours à exprimer notre attente intérieure par des paroles, faire silence est déjà l’expression d’une ouverture à Dieu. Pendant cette période de Noël, nous nous rappelons que Dieu lui-même est venu dans un grand silence.

Notre communion avec Dieu s’exprime parfois à travers de petits signes qui touchent nos cœurs. Ainsi, au début de la prière de ce soir, la lumière que les enfants ont allumée nous est venue de la flamme de la paix qui brûle depuis des siècles dans l’Église de la Nativité à Bethléem.

La prière ne nous isole pas, elle nous engage. Prier nous rend vigilants. Prier nous invite à prendre conscience des situations difficiles autour de nous, même quand ces situations nous semblent trop complexes. Il y a un courage de la foi qui nous amène à contribuer vraiment, par notre vie, à la construction de la paix et de la justice sur la terre.

Dieu nous veut heureux ! Et ce bonheur, Dieu le veut pour tous les humains. Alors chacune, chacun de nous peut chercher à soutenir ne serait-ce qu’une seule personne : un enfant abandonné, un jeune sans travail ni espoir, quelqu’un qui est démuni, une personne âgée.

Chacune, chacun peut être plus attentif à soulager les peines et les tourments de ceux qui sont proches. Par l’ouverture de notre cœur, en rendant plus heureuse une seule personne démunie, nous rendons le monde plus humain. Le pape Benoît XVI disait récemment : « Tous les hommes appartiennent à une même famille. »

En commençant ainsi dans notre propre vie, très humblement, très simplement, nous serons conduits à aller plus loin, à élargir toujours davantage une solidarité et à prendre un engagement fort.

« Alors nous voilà placés sur un chemin d’espérance », écrivait frère Roger en préparant la Lettre pour notre rencontre. Et il nous a rappelé que nous ne sommes pas seuls sur ce chemin : « Dieu nous donne d’avancer vers une communion, cette communion d’amour qu’est l’Église… »

A Taizé, tout au long de l’année qui vient, pendant les rencontres de jeunes qui auront lieu semaine après semaine, nous chercherons comment marcher ensemble sur ce chemin d’espérance.

Pour nous préparer à transmettre quelque chose de la consolation de Dieu, il importe d’écouter ces paroles du Christ si importantes : « Je ne vous laisserai jamais seuls, je vous enverrai l’Esprit Saint, le Consolateur. Il sera avec vous pour toujours. »

La Lettre de frère Roger est restée inachevée. C’est maintenant par notre vie que tous nous voudrions l’achever. C’est par notre vie que nous allons chercher comment répondre à cet appel de frère Roger à « créer dans la famille humaine des possibilités pour élargir… ».

Invitation en français par un enfant :

Ce soir, nous saluons les jeunes d’Autriche, Belgique, Grande-Bretagne, Irlande, Luxembourg, Pays-Bas, Suisse, France et Allemagne.

Nous saluons aussi les jeunes d’Argentine, Brésil, Bolivie, Chili, Porto Rico, Haïti, Mexique, Nouvelle Zélande, Australie, Canada et Etats-Unis.

La prière va maintenant continuer par le chant. Puis chacun va pouvoir venir poser son front sur la croix pour confier à Dieu ses propres fardeaux et ceux des autres.

 

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