Célébration de la passion du Seigneur

 

Abbé Philippe Matthey, église St-Bernard-de-Menthon, Plan-les-Ouates, le 6 avril 2012
Lectures bibliques : Isaïe 52, 13 -53, 12; Hébreux 4, 14-16; 5, 7-9; Jean 18, 1 – 19, 42 – Année B


 

  Peser une loi sur la même balance que la vie… quelle dérision !

C’est pourtant ce qui conduit à la situation dramatique de ce jour :

« Nous avons une loi et selon cette loi il doit mourir car il s’est dit Fils de Dieu »

Pendant toute sa vie Jésus a cherché à révéler que c’est la vie qui est importante au cœur de Dieu.
Certes, des paroles sont nécessaires pour donner un cadre à la vie commune… C’est pourquoi, pour Jésus, la loi est faite pour être accomplie, autrement dit pour donner à la vie de se déployer.
Or, nous le savons, c’est justement cela qui lui est reproché par ceux qui se sentent menacés
dans leur pouvoir, justement au nom de cette loi !
Pour l’avoir séparée de la volonté de Dieu, les chefs religieux ont fait de la loi un instrument de mort. En en faisant le conservatoire du pouvoir religieux ils ont trahi non seulement la personne de Jésus, mais toutes celles et ceux qui vivent selon la loi de l’amour.

Car c’est bien cet affrontement qui se joue définitivement sur la croix du Christ : contre une parole d’amour s’est dressée une loi de mort. Et pourtant, là où la justice de Dieu bouscule la justice des hommes, c’est un espace de liberté qui s’ouvre devant Celui qui a fait son choix : aller jusqu’au bout non seulement de sa vie et de sa mission, mais de l’amour d’une vie donnée pour la vie du monde !

Cette croix plantée devant nous, nous appelle à ce même choix :
Signe de l’amour donné, elle nous indique le chemin de la liberté. Nous avons la possibilité de nous engager à la suite de Celui qui nous révèle que la seule loi, c’est la vie… au-delà même de la mort !

 

 

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